Dans la presse
Les interviews de l'an 2002
:

Article d'un magazine TV (début 2002)
La Marne (jeudi 7 février 2002)
Interview de 18-25 (début 2002)
VSD (début 2002 pendant Casino de Paris)
article (5 mars 2002)   
Télé loisirs (24 mars 2002)   
5 photots délirantes sur Maximal (avril 2002)

Le soir en ligne par Alexandre Charlier à Bruxelles (vendredi 26 avril 2002)
TV Magazine courte bio par Emmanuel Galiero (dimanche 27 avril 2002)
article d'un magazine TV (mai 2002)   
F.A. (juillet 2002)   
Télé Loisir (3 août 2002)
Gala (août 2002)   
TV Magazine interview par Nathalie Chuc (dimanche 11 août 2002)
VSD (6 septembre 2002)
Télé 7 jours (30 septembre 2002)
Article d'un magazine de mots fléchés (octobre 2002)
Ciné-Télé-Revue (octobre 2002)

Le Parisien (4 octobre 2002)
Campus (octobre 2002)   
Dépêche (dimanche 20 octobre 2002)
Jeux Notre temps (novembre 2002)
Le web magazine de Lyon (novembre 2002)
Du journal Toulonnais "Grand Ouest" (2 novembre 2002)
Article d'un journal Toulonnais (17 novembre 2002)
L'ignymontain (décembre 2002)
Télé Loisir (début décembre 2002)

Télé 7 jours (fin décembre 2002)

Article d'un magazine TV (2002)
Il est beau et drôle à la fois.

Franck Dubosc, don juan de l'équipe des teste-tout, est un amuseur heureux. Mener de front une tournée dans le nord de la France, en Bretagne et en Belgique et sa participation dans " On a tout essayé " ne lui fait pas peur. " J'ai aussi testé Ruquier et je ne le regrette pas. Laurent, c'est 100% de générosité, d'amitié et de professionnalisme. Les jours où je ne participe pas à l'émission, je la regarde et je suis jaloux ", avoue le collaborateur conquis. " De plus, quand l'émission est devenue quotidienne, on a vite trouvé nos marques ", ajoute, ravi, le fantaisiste aux yeux bleu lagon.
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LA MARNE (Jeudi 7 février 2002)
FRANCK DUBOSC, homme de télé chez Ruquier, de radio, de cinéma, des petites annonces avec
Élie, connaît le triomphe avec son spectacle "J'vous ai pas raconté ?". Justement... Racontez-nous.

Vous qui jouez à aguicher ouvertement, comment expliquez-vous que vous jouez partout à guichets fermés ?
(amusé)Ben, je sais pas. C'est difficile à expliquer, le succès. C'est que les gens m'aiment bien en ce moment. Les gens ont besoin de choisir quelqu'un. Il y en a toujours un qui ressort (silence). Je n'ai pas de secret mais le fait que je n'appartienne à aucune minorité ni majorité, fait que finalement j'appartiens un peu à tout le monde. Autant aux petits beurs de banlieue qu'aux petits bourgeois du 16e arrondissement, à l'intello de gauche qu'au travailleur de chez Renault.

En fin de compte, votre succès ne résiderait-il pas dans le fait de ne pas vous prendre au sérieux ?
D'un personnage a priori antipathique, j'ai fait un personnage sympathique. Je pense que le public me trouve, enfin j'espère, je crois, gentil. C'est vrai que je ne me prends pas au sérieux. Je n'ai pas de message spécial à faire passer. J'aime mon public et il le sent.

Une forme d'intelligence intuitive ?
Le public est très, très intelligent. Il va très vite, bien plus vite que les artistes, autant à nous aimer qu'à nous détester. Ce que l'on met des années à chercher, dès qu'on l'a, c'est le public qui le sait, nous on ne le sait jamais.

Qu 'est-ce qui vous amuse dans la vie ?
Qu'est-ce qui me fait rire ou qu'est-ce qui m'amuse ? (sérieux) ce n'est pas vraiment la même chose, ce n'est pas pareil...

Bon, je change ma question, qu'est-ce qui vous fait rire ?
(toujours sérieux, intéressé). Moi (rire de me voir un brin étonné) enfin, attention, pas moi sur scène mais moi quand je tombe. Mes failles me font rire, mes défauts également. Lorsque je frime dans la rue, si je trébuche et que je tombe, là, cela me fait rire. J'adore me moquer de moi. J'ai beaucoup de failles et comme j'essaie toujours de les cacher, je me fais rire d'essayer de tricher avec moi-même.

Pour avoir rencontré pas mal de comiques, cette démarche me paraît rarissime...
Je me moque de moi... (silence). C'est comme si vous croisez votre meilleure amie et que vous lui dites " Oh, surtout, ne regarde pas le bouton que j'ai sur le front ". C'est fait exprès pour que cette personne regarde ce bouton et comme ça, on n'en parle plus. C'est ce que je fais sur scène. "Je vous montre mes défauts, mais ce n'est pas moi ".

Quelles sont vos recettes pour garder les pieds sur terre ?
Je suis issu d'une famille modeste, je ne suis pas nanti, pas blasé. Quelqu'un a écrit sur moi que j'étais une star à 20 ans, quasi inconnu à 30 et jeune qui monte à 38. C'est peut-être cela le secret. C'est une belle formule. Je suis très content de ce qui m'arrive.

Quels sont vos maîtres à penser ?
Je n'ai pas de maître à penser. Il y a des gens que j'admire comme Jean-Paul Belmondo. J'aime beaucoup mon producteur Gilbert Rozon. C'est un requin, mais il a la grâce des requins et un requin, on peut le confondre avec un dauphin. Je l'écoute beaucoup. Ce n'est pas un pote mais il le sait.

Déclencher le rire est-il un phénomène aussi jouissif qu'angoissant ?
Angoissant, pourquoi ? Si on n'y arrive pas, oui.

Angoissant dans le sens de l'avenir, de continuer à faire rire.
(étonné) Ah oui, tout à fait. Eh oui, la question revient toujours, quand est-ce. que la boîte sera vide ? On se demande si on a une dose d'humour et puis on l'épuise totalement. J'écris moi-même et c'est pour cela qu'il est nécessaire de s'entourer d'auteurs. Les grands chanteurs l'ont fait. Et puis, on ne sait pas tout faire. J'ai réussi à écrire mon premier spectacle, peut-être la moitié du deuxième, mais si j'ai besoin d'aide, je le demanderai. Au départ, j'avais la prétention de vouloir tout écrire tout seul, mais je reviens un peu sur cette idée car ce n'est pas aussi facile.

A 38 ans, en grossissant juste le trait, vous connaissez le succès alors que c'est à cet âge que l'on prend du bide. Vos recettes pour garder cette élégance naturelle ?
(amusé) Ma recette ? Je ne mets pas ma chemise dans mon pantalon (éclat de rire).

Vous jouez sur la fibre de la séduction. Quels sont les risques de ce registre coquet ?
Les risques ? Si j'étais vraiment un séducteur, cela serait risqué mais comme je ne le suis pas vraiment, cela me fait juste un bouclier. Si je l'étais, je donnerais mon mode d'emploi en montrant comment je m'y prends. Mais là, je n'ai pas besoin de montrer (rire).

La beauté, c'est un plus ou un handicap lorsque l'on faire rire ?
J'ai cru longtemps que c'était un handicap, mais quand on s'en moque, c'est un plus. Les gens ont eu besoin de belles idoles dans tous les domaines et on est revenu aux gens qu'on a envie d'aimer autant. Il y a ceux qui m'aiment bien car je les fais rire et certains plus jeûnes souvent des jeunes filles, qui me trouvent plutôt pas mal physiquement. Mais elles savent aussi très bien que je ne suis qu'un grand frère. Cela m'aide de ce côté-là, c'est vrai mais je n'ai pas non plus 25 ans et j'ai le physique de quelqu'un de mon âge. Comme je m'en sers dans le spectacle, cela m'aide mais... (clin d'oeil)

Vous qui avez une conduite très gentille, si vous regardiez dans le rétro de la vie ?
C'est beaucoup de trava
il.
Énormément de boulot. C'est aussi une partie d'échecs qui continue...

Le terme échec est...
(net) Oh oui, il faut faire gaffe dans le mot échec. Mais c'est vrai que je joue une partie et c'est moi qui bouge les pions. J'ai la main. Après on verra. Il y a très peu de choses que je regrette. Je suis très content de mon parcours. J'ai appris énormément de choses et c'est sûr, je ne serais pas là si je n'avais pas fait ce que j'ai fait avant.

Votre succès est donc mérité ?
En tout cas, c'est le moment le plus grisant, mais aussi le plus compliqué (sourire).
Pascal Pioppi

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Magazine 18-25 propos recueillis par David Jameson (début 2002)

Donnant l'impression d'être un dragueur sans vergogne et sur de lui, qui mieux que Franck Dubosc pouvait accepter de répondre à nos questions sur un sujet qu'on le juge maîtriser sur le bout des doigts : La drague. Mais si le garçon sait se faire convaincant en faisant art de son expérience, il s'avère que cette dernière n'est pas si riche et fructueuse que tout le monde peut le croire.

Comment vous décrivez-vous ?
Je suis un mes trop moche pou être beau, trop beau pour être moche et quelqu'un qui fait de l'humour pour se faire remarquer.

D'un point de vue objectif, etes-vous proche de votre personnage de dragueur/frimeur/flambeur que vous incarnez sur scène ?
Pas vraiment non. Je fais mon rôle de séducteur uniquement pour déconner. Si je croise une fille et que je lui dit bonjour avec une grosse voix suave, ça veut dire que je ne vais pas la draguer… mais quand même un peu. Mais je pense que mon personnage ne me sera d'aucune utilité pour ça.

Êtes-vous marié ?
Non, je ne le suis pas et je ne le serai jamais, mais j'ai une copine.

Et quel est le type de femme de Franck Dubosc ?
En règle générale, j'aime bien les brunes mais il se trouve que la mienne ne l'ai pas. Sinon, j'aime les femmes surprenantes. Et il faut qu'elle sache me gérer parce que j'ai une vie un peu compliquées. Donc, elle doit me dominer un petit peu sans que cela ce voit trop.

Quel dragueur etes-vous habituellement ?
Là, je ne le suis plus trop puisque j'ai quelqu'un dans ma vie depuis quatre ans. Donc, il faudrait que je pioche dans mes souvenirs, mais je n'agirais probablement pas de même aujourd'hui. Je pense que j'essayerais de la faire rire, mais je tacherais également de la surprendre en étant tendre et romantique. Sinon, je pourrais également essayer d'y aller en déconnant à fond. Ca dépendrait des cas.

Quelles techniques avez-vous utilisées ?
Avant, il me fallait tout d'abord un ou deux petits verres d'alcool pour me mettre en forme et me donner le courage d'y aller. Quant aux techniques, elles étaient toutes nazes, ça ne marchait pas vraiment. Il faut dire que j'étais un dragueur, certes, mais pas un bon.

On a du mal à le croire…
Mais c'est vrai. Je n'avais pas de voiture qui fait du bruit avec le klaxon italien. Je ne l'avais pas parce que je n'en avais pas les moyens. J'abuse un peu là mais on me voyait venir à 3000kms…
J'avais un coté timide qui faisait que je n'arrivais pas à approcher celles qui me plaisaient vraiment.

Ca ne vous dit rien la technique de l'épervier (cf. p.17) ?
Je ne connaissais pas mais je pense que j'adorerais arriver derrière pour dire du premier que c'est vraiment un gros naze. Mais bon, il faut faire ce coup à quelqu'un qui n'est pas un ami.

Selon vous, quel est l'outil indispensable du parfait dragueur ?
Peut-être un guide des meilleurs restaus de la ville. Sinon… (silence). En fait, je pense que le meilleur outil, c'est de ne pas vraiment en avoir.

Est-ce que le fait d'être comédien vous a permis d'avoir des ouvertures niveau drague ?
Non, ça aide peut-être à l'approche mais très vite, dans la technique de l'épervier, vous risquez de devenir le premier. Et il y aura un mec qui arrivera derrière pour dire " Il est peut-être connu, mais qu'est-ce qu'il est chiant ".

Dans votre carrière, vous avez été l'un des héros d'une série anglaise très populaire, " Coronation Street ", puis vous etes revenu en France. Que s'est-il passé depuis ?
J'ai fait pas mal de téléfilms, j'ai donné des cours d'expression orale dans une école d'avocats à Paris, l'EFB. Et ça, ça permet plus d'approcher les filles que d'être une star, tout simplement parce que c'est moins prétentieux et plus sympa.

N'aviez-vous pas peur de vous prendre un jour un œuf pourri entre les deux yeux de la part d'une femme ?
A mon avis, si j'en prends un, cela sera plutôt de la part d'un homme.

Franck Dubosc sera à l'Olympia le 3 et 4 mai (première partie, Eve Angéli) puis en tournée dans toute la France.

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VSD début 2002 avant 17 mars

FRANCK DUBOSC
Il porte beau et ne dédaigne pas qu'on s'en émeuve. Mais voilà, il est aussi un peu complexé et un tantinet maniaque. De quoi faire un humoriste à succès version 2002.

Vous avez un petit nez retroussé…
Oui, hélas !

J'ai touché un point sensible ?
Je déteste mon nez. Quand j'étais plus jeune, je rêvais qu'on me le casse pour avoir une autre tête.

Quel genre de tête auriez-vous aimé avoir ?
J'aurais préféré une tête de gueule cassée, pas celle d'un petit minet. Maintenant, ça va, je suis un grand garçon, j'assume.

Et si vous aviez eu un nez plus droit et plus longiligne, qu'est-ce que cela aurait changé ?
On ne m'aurait pas embêté pendant des années avec ces allusions idiotes à la taille du nez qui serait en rapport avec la taille du sexe.

Et Franck Dubosc sans ses yeux bleus aurait-il pu exister ?
C'est vrai qu'on m'a toujours parlé de mes yeux… et je me suis toujours demandé ce que j'avais d'autre. J'aurais bien voulu savoir !

Bo
n, Dubosc qui fait craquer les filles, c'est vrai ou c'est juste pour la pub ?
A votre avis ?

En général, ce sont les filles qui vous courent après ou le contraire ?
Avant, c'était moi ! Elles ne m'ont jamais couru après. Encore hélas !

Comment ça hélas ? Vous étés quasiment marié, non ?
Taisez-vous, jeune folle ! Bien sur que je suis pris, mais…

Mais quoi ?
A la fin des spectacles, il n'y a pas cinquante mille filles qui m'attendent… mais il y a des filles vraiment jeunes, oui, je ne peux pas dire le contraire. Et je reçois beaucoup d'e-mails de filles qui ont 14-15 ans et qui m'aiment bien. C'est cela que vous vouliez savoir ?

Savoir que vous aimez bien la chair fraîche, c'est une information.
Attention, je n'ai pas dit que… Et très franchement, elles sont un petit peu jeunes pour moi. Mais je crois que ces jeunes filles-là ont compris mon jeu. Elles me taquinent avec mon rôle de personnage un peu mythomane ou de comédien superstar. Et c'est vachement sympa de me donner le change.

Et si, vous vous dévêtissiez et que vous apparaissiez nu devant elles…
Elles hurleraient, mais… de peur ! (Rires) On voit bien, quand même, que je ne suis pas une baraque. Et en plus, je deviens coquet.

Vous avez des cheveux blancs. C'est exprès, à 38 ans ?
Quelques-uns, un peu, beaucoup… ça fait un moment que je les ai, vous n'aviez pas remarqué ?

C'est votre coté intellectuel français torturé par l'exception culturelle ?
C'est-à-dire que je me fais beaucoup de soucis… Michael Jackson a essayé de me copier pour mon nez, et maintenant c'est au tour de George Clooney pour mes cheveux. Je suis très, très copié aux Etats-Unis, vous savez.

Vous vous rongez les ongles, aussi ?
J'ai arrêté de fumer il y a sept mois, donc il faut que je compense.

Je suis sur que vous avez un coté un peu maniaque, tendance pénible…
Comment vous savez ça ? Je suis pénible et chiant, oui !

Vous etes à cheval sur les détails ?
Oui ! Très, très !

Je suis sure que vos chaussettes sont bien rangées, les miroirs toujours propres, la baignoire impeccable…
Là vous vous trompez complètement ! Ce sont mes chaussettes qui sont toujours rangées. Ma veste, aussi.

On dit dans Paris que le succès vous ai monté à la tête…
Non, on ne dit pas ça ? Je ne le crois pas. Parce que le succès, je l'ai eu un tout petit peu à 20 ans, je l'ai perdu, puis je l'ai à nouveau retrouvé en Angleterre. Et là, en France, j'en ai de nouveau un peu. Mais ça disparaît tellement vite.

Vous etes assez sur de vous… n'en rajoutez pas dans la fausse modestie !
J'ai de plus en plus confiance en moi, c'est différent. Pas entièrement, j'estime que je suis à 72% (sic) de mes moyens. Mais attention, je suis parti à 7% de confiance en moi.

Financièrement, vous pesez combien ?
Soixante-douze pour cent aussi. Ca va, je ne me plains pas.

Et vos certitudes, elles pèsent combien ?
Professionnellement, on n'ai pas immortel. Du coup, je suis de moins en moins méchant avec les gens qu'on appelle les has been.

Des noms. Des noms de has been et d'humoristes sur le retour ?
Impossible. Je viens de vous dire que j'étais de moins en moins méchant avec eux.

Vous aimez signer des autographes ?
Beaucoup. Et j'essaie toujours de changer… quand il y a plusieurs personnes à la suite, j'essaie de ne pas mettre la même chose. Pour les garçons, c'est plus du genre " à bientôt " tandis que pour les filles, ce sont toujours des bisous, voire des " millions de bisous ". Maintenant, j'en arrive même aux petits cœurs.

Ca a un coté très cucul, les petits bisous et les cœurs…
Mais je suis cucul, je le suis. Je ne suis pas très branché, ni rien d'ailleurs.

Votre dernier geste de la journée ?
Mettre mon réveil à l'heure.

Une prière avant de vous endormir ?
Non, mais je fais mon signe de croix avant de jouer sur scène. Avant de m'endormir, je n'oublie jamais de faire un bisou à ma fiancée.

Ah ! la bague au doigt n'est pas loin…
Je ne me marierais pas !

Pourquoi ?
Ca m'ennuie…

Pour conclure, vous aimez…
Moi. Je m'aime.

A ce point ?
Non pas tant que ça ! Ah non, non…

C'est la fin de l'entretien. Quelle note vous mettez-vous ?
12.5 sur 20.

La moyenne, mention assez bien !
Deux points et demi au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal ! Et puis il faut bien progresser, non ?

SIGNES PARTICULIERS
- Se trouve trop poilu.
- Tic verbal : " Tu vois ce que je veux dire ? "
- Au Casino de Paris, jusqu'au 17 mars, et à l'Olympia les 3 et 4 mai.
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Article (5 mars 2002)

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Télé loisirs (24 mars 2002)

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5 photots délirantes sur Maximal (avril 2002)

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France 2 Le comique français lucide sur le pouvoir du petit écran - ALEXANDRE CHARLIER

- Franck Dubosc, votre carrière en solo doit-elle beaucoup à la télévision ?
La télé m'a amené tellement que je me verrais mal cracher dans la soupe. Grâce à elle, je peux promouvoir mes spectacles en me faisant plaisir... 

- Michel Boujenah expliquait récemment qu'il avait été grillé par la télé pour s'y être trop exposé. Cela vous fait-il peur ?
Ah bon ! Boujenah, moi, je le vois toujours pas trop... Le risque de surexposition existe, bien sûr, mais il ne faut pas se voiler la face, c'est la télé qui nous rend populaire. Personnellement, je fais attention. Je connais les dangers potentiels. Mon leitmotiv : pouvoir toujours être en mesure de dire non. J'ai ainsi récemment décidé d'en faire moins, d'être moins exposé. Je le répète, je dois beaucoup à la télé qui m'a permis de me faire connaître du public, mais je sais que j'y joue un rôle : je dois réagir très vite... Un chanteur a beau posséder un répertoire exceptionnel, quand il passe sur un plateau, on réclame son hit... 

- Êtes-vous libre de dire tout ce que vous voulez chez Ruquier ?
Il n'y a aucune censure. Si on ne s'autorise pas à dire quelque chose, ce n'est pas à cause d'une injonction de la chaîne mais bien par respect de la loi. Cela dit, la semaine passée, Ruquier nous a quand même briefés... On nous a en effet interdit d'utiliser certains termes pour parler de « Féroce » en raison d'une plainte déposée à l'encontre de ce film par Jean-Marie Le Pen... 

- Qu'en est-il de vos projets futurs ? On parle d'une émission, d'un film, de théâtre... 
Je croule sous les propositions, mais je dis non au théâtre ! Je suis pas encore au point et trop égoïste pour jouer avec d'autres acteurs... Concernant la télé, j'ai décliné une proposition pour un talk-show car je ne suis pas un bon animateur. Pour le cinéma, je vais tourner une comédie romantique. Qui sait si Bruno Solo...· 

Le Soir du vendredi 26 avril 2002
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002

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TV Magazine courte bio par Emmanuel Galiero (dimanche 27 avril 2002)
Télé, radio, cinéma, Olympia, Zénith… le le comédien est sur tous les fronts
Franck Dubosc a deux modèles : Belmondo et John Wayne

" Cela ne se fait pas de demander son age à un homme. " Finalement, Franck Dubosc répondra. Il a trente-huit ans, vit avec " une très jolie femme qu'il aime beaucoup ", n'est pas marié et rêve d'avoir " plein d'enfants ".
Vedette du rire français, le comédien a grandi près de Rouen, au Grand-Quevilly, loin des artistes, dans une famille sans lien aucun avec cet univers. Fils d'un déclarant en douane et d'une fonctionnaire de mairie, Franck Dubosc sait exactement pourquoi il a choisi ce métier : " J'avais envie qu'on me regarde, envie d'exister.

Une autre forme d'amour
Enfant, il est l'anonyme, celui qu'on ne regarde pas, qu'on n'invite pas au foot, celui qui reste dans les jupes de sa mère et qui porte des lunettes. Alors il existe intérieurement et s'imagine dans la peau d'un politique, d'un gangster ou, pourquoi pas, d'un acteur. Quan
d un copain lui conseille d'aller au conservatoire de Rouen, il acquiesce, occupe les bancs de la fac d'anglais pendant trois mois puis finalement s'oriente. " Petit, j'étais timide. On m'a fait faire du judo, ce qui m'a aidé, mais je n'avais pas confiance en moi. "
Sans manquer d'affection familiale, Franck recherche pourtant une autre forme d'amour. Il veut dire au monde que lui aussi est digne d'intérêt. Il se souvient : " Enfant, j'étais mythomane. Je m'étais inventé le même chien que Belle dans Belle et Sébastien. J'avais pris une photo dans le journal télé que je montrais à mes copains. Le plus étonnant est que je ne voulais pas du tout avoir de chien. C'étais celui-là, simplement parce qu'il passait à la télé. "
Quant aux idoles, Franck avoue sans hésiter : " Belmondo et John Wayne. " Ces 2 personnages sont des héros. Le premier est drôle, musclé, plein de séduction et sympathique. Coté humour, les goûts partagés en famille sont plutôt orientés Roger Pierre et Jean-Marc Thibault. " Je ne rigole pas facilement, mais quand j'étais petit, j'étais surtout émerveillé par les émissions du samedi soir. " Ce qui le faisait rêver le fait vivre aujourd'hui, mais Franck Dubosc a toujours le même regard d'enfant posé sur les vedettes du petit écran.
En parlant le comédien agite sa main droite. Une bague en or cercle son auriculaire. 2 lettres y sont inscrites : JD. " Ce sont les initiales de ma mère, Jeanine Dubosc. Je l'ai trouvée dans un tiroir en croyant y lire FD. Puis ma mère me l'a laissée.
" Les parents serraient-ils bon public ? " C'est un public exigeant. Quand je fais une émission de télé importante, je les appelle pour leur demander leur avis. S'ils n'ont pas aimé, ils me le disent. Leur jugement populaire est précieux. "

En grosses lettres rouges !
Quand on lui demande de résumer son parcours, l'amuseur répond : " C'est l'histoire d'un garçon qui lève le doigt pour qu'on le regarde. Puis tout à coup, il le lève assez haut. C'est aussi beaucoup de travail. "
Aujourd'hui, le chemin s'arrête trois jours sur la scène de l'Olympia (où il promet des impros sur Loft Story). Franck a l'habitude de jouer dans des salles plus grandes en province. L'espace ne l'effraie pas. Il devine que le symbole est fort sans s'en rendre vraiment compte. " Je veux la photo de mon nom écrit en grosses lettres rouges. Cela me fait marrer. J'ai l'impression d'acheter un grand magasin ! "
Savourant son succès sans perdre le sens des réalités, il imagine qu'il devra redescendre un jour. Pour l'instant il creuse son sillon sans connaître l'heure du retour. L'argent n'est pas son moteur. Il avance, poursuit sa grande tournée jusqu'en décembre, concocte un nouveau spectacle pour 2004, fréquent régulièrement la " bande à Ruquier " sur France 2, sévit sur Europe 1, accepte prudemment certaines publicités et prépare avec vigilance son entrée au cinéma. Il a d'ailleurs coécrit le scénario d'une comédie sentimentale. Sentimentale ?
Franck Dubosc sourit : " Ce sera un romantique… c'est avec ça que je peux faire rigoler le plus. "
Emmanuel Galiero

- On a tout essayé. Du lundi au vendredi, 18.55, France 2.
- A l'Olympia, les 3, 4 et 5 mai.
- Au Zénith à Paris les 4, 5 et 6 octobre.
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Article d'un magazine TV (mai 2002)

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F.A. (juillet 2002)

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Télé Loisir (3 août 2002)

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Gala (août 2002)

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TV Magazine interview (dimanche 11 août 2002)
De passage au Canada pour les vingt ans du festival Juste pour rire, Franck Dubosc se repose avec sa compagne avant d' " essayer " le Zénith à la rentrée.


source : www.chez.com/wen/graphtv.htm

Franck Dubosc :
" Un bébé ? Oui, on y travaille "

Accoudé à une terrasse par plus de 30°C -plein soleil !-, le
mythomane-hâbleur-dragueur-à-deux-euros-trente-looser-frimeur (sur scène bien sur !) raconte avec délectation ses vacances méritées au Canada avec sa douce Sabrina. A trente-huit ans, l'humoriste au regard revolver se confie sur son amour, ses envies et sa rentrée chargée.

TV MAG - Vous venez souvent au Canada ?
Franck Dubosc - Oui ! Je vais à Montréal, au lac Sacacomie… Je viens pour ne rien faire ; enfin, c'est plutôt là que j'en fais le plus !

A savoir ?
De la pêche, de la moto marine (NDLR : scooter de mer), du ski nautique, du Quad [moto à quatre roues tout-terrain]. Quand je me lève, je me dis : " Bon, qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? "

Nous vous découvrons en très charmante compagnie…
Oui ! Sabrina est ma copine depuis plus de quatre ans.

Racontez-moi votre première rencontre…
Je jouais au Réservoir [NDLR : le café-théâtre de l'acteur Mouss Diouf]. Elle était venue me voir avec un ami à elle ; en fait, c'était un coup monté d'un copain pour que je la rencontre. Elle n'était pas au courant bien sur . Pendant le spectacle, elle est tombée dans les pommes à cause de la chaleur, la fumée de cigarette … A la fin du show, quand on me l'a appris, j'ai demandé si elle s'était évanouie à cause de moi (sourire). Ce soir-là on s'est juste croisés. Après j'ai du faire du " forcing " auprès d'une copine pour avoir le numéro de téléphone. Le pire, c'est que je venais de passer une heure sur scène sans savoir si elle avait aimé ou pas. Je me disais, si çà se trouve, elle pense : " Qu'est-ce que ce ringard ? "


Moment complice dans la chambre, structurée en rodins de bois, au complexe hôtelier Sacacomie à Saint-Alexis-des-Monts. Une vraie cabane au Canada !

Alors ? Vous la faites rire ?
Oui , mais c'est mon plus dur public !

Que fait Sabrina dans la vie ?
Elle travaille pour la télévision dans le groupe Endemol (NDLR : à qui l'on doit notamment Loft Story et Star Academy).

Vous pensez au mariage ?
Je suis pas trop mariage, mais un bébé, oui, on y pense. On y travaille (rires) ; Sabrina m'explique comment on fait ! Je suis moi-même un gros bébé, alors. Après avoir étudié les dragueurs pour la scène, je vais étudier les pères.

Vous etes conscient que, de vous voir ainsi nager dans le bonheur avec Sabrina, vos nombreuses fans vont être au désespoir ?
(Rires.) C'est tout le problème ! Mais les photos, ça dure l'instant d'un cliché. Et aucune citadelle n'est imprenable. Mon cœur est à ma fiancée et à mon public. Il faut dire à mes fans que la peau de bête de la chambre (NDLR : voir la photo !) n'était pas assez grande pour toutes les y mettre !

Comment réagissez-vous lorsque l'on dit de vous dans la presse que vous etes " beau gosse ", " l'humoriste le plus séduisant de sa génération ", etc. ?
[Il hésite.] Disons que je me trouve moins moche et que je fais attention à moi pour ne pas décevoir. Par exemple avant de rentrer en scène, je demande : " Ca va les cheveux ? " J'essaye d'être présentable. Je viens d'ailleurs de me refaire une garde-robe à Montréal.

Sabrina n'est pas trop jalouse ?
Non. Elle n'aime pas trop que j'en joue mais notre couple a grandi avec ça. J'aime bien séduire et c'est ça qu'elle n'aime pas. Elle préfère que je séduise le public plutôt que les jeunes filles.

Vous avez un rentrée chargée…
Oui ! On a tout essayé reprend. Puis, je reviens avec mon spectacle J'vous ai pas raconté ?, au Zénith de Paris les 4, 5 et 6 octobre, avant d'entamer une tournée des Zéniths de France, sans oublier la Belgique ! On prépare aussi une sixième cassette des Petites Annonces avec Élie Semoun. Et je suis en train de monter un film de sketchs inédits pour 2003.


Franck prend la pose, délaissant un instant la superbe vue du la Sacacomie, dans les Laurentides. Telle une porte ouverte sur la nature, l'hôtel est niché au coeur de la forêt, aux abords d'une réserve faunique, surplombant le lac dont le rivage fait plus de 40 kilomètres !

Jouerez-vous dans la pièce que Laurent Ruquier propose à la rentrée, La critique est une amie, avec toute la bande d'On a tout essayé ?
Avec la tournée du spectacle, je ne peux pas. Mais je passerai certainement un soir sur scène.

Vous dites parfois que vous devez votre renommée à Laurent Ruquier ?
Oui, bien sur. Je lui dois d'avoir un nom, d'être reconnu. J'ai été acteur durant vingt ans, puis il y a eu les Petites Annonces. Avec On a tout essayé, là, tout d'un coup, les gens ont mis un nom sur mon visage. Je lui dois tout ça et plus encore. J'étais fier , d'ailleurs, de le présenter sur la scène de Juste pour rire.

Vous devez beaucoup à la télé, mais, vous, aimez-vous la regarder ?
Je n'ai pas trop eu le temps depuis un an… J'aime regarder Thalassa, les programmes où je peux m'évader. Et puis les talk-shows : Ardisson, Fogiel. Mais il m'arrive aussi de voir Question pour un champion ! J'ai vu pour la première fois Qui veut gagner des millions ? et j'ai compris pourquoi ça marchait. On est resté en arrêt avec Anthony Kavanagh, Julien Clerc et Muriel Robin ! Il y a une telle tension qu'on ne peut pas " décrocher " !


Bien loin de son personnage de dragueur-frimeur Franck Dubosc enlace Sabrina avec une tendresse non dissimulée...

Et la télé réalité ?
Je ne suis pas contre. Disons que je ne vois pas de polémique. Le Loft ? Le premier, j'en faisais un résumé de quinze minutes dans mon spectacle ; pas pour se moquer, c'était bon enfant. On a même eu en direct au téléphone, sur scène, des lofteurs sortants !Et il n'est pas impossible que je parle de Star Academy II sur scène.

Allons-nous vous revoir bientôt au cinéma ?
Je veux faire une comédie. J'aimerais avoir un vrai coup de cœur pour un rôle. Et ce ne sera pas forcement évident.

Alors Franck Dubosc, avez-vous tout essayé ?
Bah… Non ! [Rires.] Loin de là et je ne veux pas d'ailleurs.

-> J'vous ai pas raconté ? au Zénith les 4, 5 et 6 octobre 2002.

Propos recueillis par Nathalie Chuc
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article (6 septembre 2002)

Tout ce que vous ne saviez pas sur Franck Dubosc
Souvent fourré dans les jupes de sa mère, "Kikito" a eu du mal à grandir. Danseur disco et assistant d'un magicien, il a tout essayé avant de remplir les Zénith.

Naissance. Le 7 novembre 1963 au Grand- Quevilly, dans la banlieue rouennaise. Il a une sœur, Corinne, son aînée de deux ans. Sa mère était fonctionnaire de mairie ; son père déclarant en douane
dans une entreprise d'import-export. Jusqu'à l'âge de 12 ans, il vit au troisième étage de la cité HLM des Capucines.

Gnan-gnan. Le petit Franck est constamment fourré dans les jupes de sa mère. Elle le surnomme " Kikito ", il l'appelle " ma maman adorée à la crème chantilly framboise " et suce son pouce jusqu'à l'âge de 10 ans.

Doudou. Pendant toute son enfance, il ne quitte pas son " nounou à pépère ". Un mouchoir à carreaux violet et blanc qui appartenait à son grand-père : pépère Robert !

Capricieux. À 3 ans, il refuse catégoriquement de faire ses besoins sur le pot. Il attend que sa mère tourne le dos et part se soulager toujours au même endroit : derrière son coffre à jouets. Seul moyen de le rendre propre : lui barbouiller le visage avec ce qu'il venait de déposer derrière le coffre.

Père Noël. Franck se met à douter de son existence le jour où il reçoit en cadeau un tricycle rouge, trop volumineux, selon lui, pour pouvoir être glissé dans une hotte.

Bon élève. En troisième, il est élu délégué de classe sans s'être présenté. Les élèves avaient choisi le deuxième de la classe, celui qui n'est pas intouchable et qui reste cool !

Pudique. Il est dispensé de gym pendant toutes ses études secondaires. À chaque fois, il trouvait un médecin qui comprenait sa phobie des vestiaires. Franck n'arrivait pas à se déshabiller devant ses camarades.

Guignol. Ses premiers spectacles, il les produit à 10 ans dans le square de sa cité normande. Il réunit les petits du quartier devant un banc public et il fait un spectacle de marionnettes. À la fin, il passe le chapeau. N'étaient acceptés que les bonbons et les pièces jaunes, qui, selon lui, valaient plus cher que les blanches.

Judo. Particulièrement timide, il se résout à pratiquer un art martial : le judo. Il ira jusqu'à la ceinture verte. Il pratique aussi la plongée sous-marine en piscine.

Premier baiser. Son meilleur pote, Philippe, lui donne rendez-vous en bas de l'immeuble et lui présente une fille. Elle le conduit chez elle et l'embrasse goulûment pendant trois heures. Il repart sans même savoir son prénom et ne la revoit jamais !

Exception culturelle. Le petit Franck n'a le droit de regarder la télé que le mardi et le samedi soir. Seule exception : les westerns de John Wayne et les films avec des Indiens.

Danse. À 16 ans il participe à des concours de danse disco tous les week-ends en boîte au GinFizz. Il ne gagne jamais.

Magie. À 18 ans, il se fait couper en trois, et avale des lames de rasoir, pendant trois ans. Il est l'assistant d'un pote du Conservatoire d'art dramatique de Rouen.

Chambre de bonne. À 20 ans, il monte à Paris et vit dans une chambre de bonne de 9 mètres carrés à l'angle de la rue de Rivoli et de la place de la Concorde. Il vit cinq ans sans WC ni eau chaude.

Nu. En 1984, il tourne À nous les garçons et doit être nu pour les besoins d'une scène. Le critique cinéma de Libération ne remarque que ça et écrit que le comédien Franck Dubosc a une petite bite.

Angleterre. En 1989, il tourne dans Coronation Street, un soap opera rassemblant 22 millions de téléspectateurs chaque jour. Véritable star, il vit pendant les enregistrements dans un somptueux hôtel de Manchester. Le week-end, il rentre à Paris dans sa chambre de bonne.

Actualité. Je vous ai pas raconté, les 4, 5 et 6 octobre au Zénith de Paris. Ensuite en tournée en Belgique et dans tous les Zénith de France.

Mathias Gurtler
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Télé 7 jours (30 septembre 2002)

Franck DUBOSC Le play-boy du rire

Avec son personnage de séducteur macho et affabulateur? L'humoriste a conquis le grand public. Il reve aujourd'hui de cinéma.

Pendant dix jours, chaque mois de juillet, le Quartier latin de Montréal grouille de badauds hilares. Pour eux, pitres, imitateurs, mimes en tout genre se produisent dans les rues, aux terrasses des cafés ou dans les salles de spectacles, et les aficionados du festival Juste pour rire sont de plus en plus nombreux. En vingt ans, cette manifestation née comme un canular sous l'impulsion de Gilbert Rozon a gagné ses lettres de noblesse et près de deux millions de candidats à la bonne humeur assistent à ses représentation assurées par quelques 2000 artistes. C'est dans le cadre de ces festivités que Franck Dubosc a conquis le coeur des Québécois, en jouant outre-Atlantique ce meme séducteur macho et mytho qu'il nous servira une nouvelle fois au Zénith, genre de Superman volant spontanément au secours de top models en perdition.

"Faire rire à nos dépens"
Pour le 20° anniversaire du festival, Gilbert Rozon lui a demandé de coanimer la soirée de gala avec la star locale, Stéphane Rousseau. Le tandem de play-boys de l'humour a fait bon ménage. "Nous jouons tous les deux sur notre physique, c'est notre outil pour faire rire. Nous ne sommes pas méchants, nous ne dénonçons rien, nous faisons rire à nos dépens."
Au Zénith, Franck les yeux bleus devra s'adapter à la taille de la salle. Au Casino de Paris et à l'Olympia, séduire un public à portée de main étant plus facile. "Je vais me promener dans la salle, prévient-il, embrasser une fille au dernier rang. Mon personnage sera encore plus mytho, pret à péter les plombs."
Le charme opère indéniablement et les midinettes viennent se pamer après le spectacle, devant la porte de sa loge. "Il est arrivé que des hommes me demandent d'embrasser leur petite amie! s'amuse-t-il. Ma fiancée prend ça très bien. Elle sait que je suis un séducteur, sur scène et non dans la vie. Elle est aussi pour là pour m'éviter de prendre la grosse tete, en devenant mon personnage. Plus on est seul sur scène, plus on doit etre entouré en coulisses."

"Travailler pour durer"
La tete -bien faite- sur les épaules, il a conscience que tout peut s'arreter sans préavis. "Le succès est venu assez tard, donc je sais qu'il est fragile." Avant d'etre connu en France, il a été une méga star outre-Manche en jouant dans la série culte anglaise Coronation Street, qui rassemblait quelque vingt millions d'adeptes. Il aura fallu attendre les années Ruquier pour que la petite lucarne offre une jolie vitrine à son humour. Rançon du succès : pour cause de tournée, il se ferra de plus en plus rare dans On a tout essayé. Il a révélé chez Ardisson, dans TLMEP, qu'il a aussi en France quatre projets de films, dont un portera le titre de L'homme qui parlait à l'oreille des femmes. "Je travaille beaucoup pour durer, poursuit-il. Une carrière c'est comme une histoire d'amour, c'est quand vous croyez que tout est acquis que vous vous relachez. Et là vous risquez de tout perdre."
Corinne CALMET
Photo Bruno SCHNEIDER

Il se produira au Zénith les 4, 5, 6 octobre puis en tournée jusqu'en décembre.

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article d'un magazine de mots fléchés (octobre 2002)

Franck Dubosc
Les yeux de l'humour
Il joue les machos, mais c'est un vrai gentil !

"Star à vingt ans, quasi inconnu à trente et jeune qui monte à trente-huit !" : la formule qu'aime à répéter Franck Dubosc résume joliment sa carrière. Si une grande partie du public l'a découvert au cours des émissions de Laurent Ruquier, celui qui joue le beau gosse (c'est vrai !) macho, un peu misogyne et imbu de lui-même (c'est faux !) a déjà effectué un long parcours professionnel. Long et sinueux. Qui le connaissait avant ses prestations télévisuelles sur France 2, dans la bande de "On a tout essayé !" ? Tout d'abord les amateurs des films de Michel Lang. Son visage d'ange, entre autres qualités, lui avait valu d'être repéré par le réalisateur qui lui avait confié le rôle principal de A nous les garçons.
En 1985, grâce à cette prestation, il connaît une notoriété soudaine... et brève. De quoi garder les pieds sur terre ! La célébrité, il la retrouvera quelques années plus tard en Angleterre. Il a en effet tenu le rôle de "french lover" dans Coronation Street, une série suivie outre-Manche, chaque soirs, par 22 millions de téléspectateurs ! Avec son regard bleu azur, il devient vite la coqueluche des petites Anglaises. Le rêve britannique continue, puisqu'on lui propose de devenir reporter pour une émission en première partie de soirée, sur Channel 4. Mais Franck Dubosc n'est pas satisfait "J'en avais assez de rentrer en France, en disant que j'étais connu en Angleterre ! Là-bas, j'avais une grande suite dans un hôtel et une petite chambre de bonne ici", confiait-il l'an passé. "Nul n'est prophète en son pays", dit-on : Franck Dubosc a bien envie de prouver le contraire. De retour dans l'Hexagone, il collabore aux fameuses "Petites annonces" d'Elie Seimoun. Parallèlement, un copain qui tient un restaurant, lui propose de faire son premier one-man show. Et ça marche ! Celui qui, au conservatoire de Rouen, rêvait de descendre les marches du Festival de Cannes, semble avoir trouvé sa voie : l'humour. En 1999, il est élu "révélation de l'année" au très renommé Festival "Juste pour rire", à Montréal.
La télévision lui a porté la notoriété, ses spectacles la reconnaissance. Franck Dubosc manie l'humour, sans méchanceté ni vulgarité. Une exception qui vaut d'être marquée.
M.L.
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"Ciné-Télé-Revue" (octobre 2002)

Elle incarne le sérieux de l'info sur TVI, lui est le roi de la dérision dans "On a tout essayé !", l'émission de Laurent Ruquier sur France 2. Avant un retour en Belgique avec son one-man-show délirant, "Ciné-Télé-Revue" les a réunis. Forcément détonnant !

"Franck Dubosc, c'est qui ?" La question s'entendait régulièrement jusqu'il y a peu encore. Jusqu'à ce que le petit écran le fasse connaître. Franck Dubosc en est conscient : s'il n'y avait pas eu la télé et le "On a tout essayé !" de Ruquier, on en serait peut-être encore à se demander quelle tête mettre sur son nom. Et pourtant, Dieu sait si sa bouille ne nous est pas inconnue... En 1984 déjà, il tombait toutes les filles en campant le beau Cyril dans le film de Michel Lang "A nous les garçons". A l'époque, il ne savait pas qu'il allait "faire le comique". Il voulait être comédien, de préférence dans des oeuvres dramatiques, et avait d'ailleurs fréquenté le conservatoire de Rouen dans cet unique but. Puis il a traversé la Manche et est devenu le French lover de "Coronation Street", une série-culte de la télévision anglaise et l'un des feuilletons les plus regardés dans le monde. Revenu en France, il se met à écrire des textes drôles pour Guillaume Canet. C'est dit: le one-man-show sera sa terre d'asile. Son vivier ? Sa vie ! Il la raconte dans de petites salles d'abord, puis au Casino de Paris, à l'Olympia, au Zénith (ces 4, 5 et 6 octobres). Avec toujours le même spectacle, amélioré au fil du temps, car "J'vous ai pas raconté ?" tourne depuis trois ans. Avant sa venue en Belgique (*), le complice des "Petites annonces" d'Elie Semoun a choisi a choisi de faire rire Florence Reuter, la présentatrice du J.T. de TVI. Surprenant ? Pas vraiment. Sous son air terriblement sérieux se cache une jeune femme qui adore la fête. Mais revenons d'abord à l'humoriste...

- Dans la profession, vous êtes une exception, puique vous êtes autant apprécié par les femmes que par les hommes. Quel est votre secret ?
- Si je le savait, je l'aurais employé beaucoup plus jeune. (Rires.) Peut-être est-ce parce que je suis resté moi-même. Une chose est certaine, je n'ai pas essayé de devenir une "exception", comme vous dites.

- Avez-vous toujours cherché à être adulé par le public ?
- Adulé, non, mais aimé, oui. Je n'aurais cependant jamais imaginé que ce serait par un public aussi large, tout comme je n'aurais jamais pensé que mon spectacle "J'vous ai pas raconté ?" tournerait pendant trois ans avec un tel succès. J'en remercie le public, qui est mon grand amour.

- Vous avez touché au cinéma en 1984, avec "A nous les garçons", vous êtes chroniqueur télé chez Ruquier, vous faites de la scène, sortez des DVD... Tout doucement, vous devenez un star, non ?
- Oh là là ! Pourquoi pas ? Sauf qu'entrer dans le cercle des grands me fait peur. Je souhaite garder intact mon regard sur les autres.

- Peur de quoi ? Expliquez-nous...
- Je suis un bon spectateur et j'aime rester à ma place de fan. Surtout vis-à-vis de certains artistes. Devenir une star, cela voudrait dire les égaler, et je ne sait pas si je le mérite !

- Mais cela apporte certains avantages... En avez-vous déjà abusé ?
- Bien sûr que oui ! Pour réserver une table dans un restaurant, par exemple. On vous trouve toujours de la place ! Quand un hôtel, un 15 août, affiche complet, je me dis : "Là, je sors mon arme et je donne mon nom." Oui, je l'avoue, je profite de ma célébrité, mais juste un petit peu.

- Quels enseignements tirez-vous de votre parcours ?
- Que tout vient à point à qui sait attendre. Parfois, les choses vont trop vite, vous n'êtes pas prêt. Malheureusement, on est toujours pressé. On débute, on est jeune et on croit que tout va durer. On a la grose tête. On a surtout l'air con ! Je me moque de temps en temps de cela. Je ne dis pas que je suis vieux, mais je sais que rien n'est jamais acquis.

- Si vous aviez raté votre carrière d'humoriste, quel autre métier auriez-vous aimé exercer ?
- Chanteur de rock ou pilote de ligne. J'ai toujours rêvé de voler. Hélas ! petit, j'étais myope et très mauvais en mathématiques. Difficile, dans ces conditions, d'être pilote. Remarquez, cela m'a bien arrangé par la suite.

- Vous revenez en Belgique après une tournée triomphale de plus de trois ans. Votre spectacle a certainement évoulué ou subi des modifications...
- Evidemment. D'abord pour que je ne m'ennuie pas, car je le joue tous les soirs. Pour le public qui revient, je cherche a me perfectionner sans cesse. Je me dois d'apporter quelque chose de différent.

- Comment expliquez-vous ce grand succès ?
- Tout le monde n'a pas encore vu mon show. D'autres reviennent voir ce Casque bleu de l'amour qui veut sauver le monde, car ils le trouvent naïf, macho, un peu mythomane avant d'être Dieu... Je joue sur scène durant deux heures et demie; le public est vraiment mon partenaire pendant que je raconte mes histoires, mes aventures, vraies ou fausses.

- Vous faites souvent des alusions au sexe. C'est l'un de vos vices ?
- Non, mais c'est une manière de rire qui nous unit tous. Il y a eu très peu de guerres à cause du cul. Il y a eu des batailles mais pas de guerres !

- Croyez- vous sincèrement que l'on peut rire de tout, ou qu'il faut une censure ?
- On ne peut pas s'amuser de tout. Mais c'est au comique lui-même de s'autoce
nsurer. Et puis cela dépend de qui ou de quoi on rit. Certaines personnes peuvent évoquer des choses très graves en étant drôle, car on les autorise à le faire. Du moins, à aller aussi loin. En ce qui me concerne, je ne me permettrais pas de heurter les spectateurs.

- Pourtant, vous n'hésitez pas à plaisanter à propos d'une femme assez corpulente...
- Quand je parle d'une fille qui pèse 120 kilos, je peux vous assurer que j'espère sincèrement ne vexer personne. C'est surtout de moi que je me moque en lui disant "Je ne lui ai fait l'amour qu'une minute."

- Chez Ruquier, la langue de bois est-elle appliquée pour certains sujets ?
- On bénéficie de la libre expression. On a le droit de dire ce que l'on veut. Ensuite, il y a toujours un montage au cas où... Mais Ruquier s'est entouré de gens assez intelligents pour ne pas aller au-delà de ce qu'il faut dire.

- Dans la vie, vous êtes vraiment une bête de séduction ?
- Non, pas du tout. J'aime plaire et forcément, cela arrive, mais plus en rigolant.

- Vous êtes timide ?
- Non, mais ça me lasse parfois de faire le séducteur pour déconner.

- Quelle a été votre plus belle histoire d'amour ?
- Celle qui m'unit à ma maman, parce qu'elle dure toujours; c'est pour toute la vie.

- On vous a vu au Canada accompagné d'une jolie fille prénommée Sabrina. Parlez-nous de votre rencontre...
- C'était il y a quatre ans, au restaurant "Le Réservoir", où je donnais une représentation. Elle était venue avec une copine et je l'avais remarquée un peu avant de monter sur scène. Après le spectacle, je suis allé retrouver le public avec l'intention de la draguer. Elle était partie depuis longtemps, parce qu'elle était tombé dans les pommes. Pas à cause de moi, mais parce qu'il faisait trop chaud dans la salle ! Je l'ai rappelé un peu plus tard...

- Quatre ans après, vous parvenez encore à la faire rire ?
- Vous en doutez ?

- Vous pensez au mariage ?
- Non. Je ne suis pas un grand amateur de la chose, mais je n'y suis pas opposé non plus. Quand j'étais petit, je me disait que je ne me marierais pas, car je n'oserais jamais donner un baiser à ma fiancée devant mes parents. En réalité, j'avais deux grandes angoisses : embrasser ma fiancée devant mes parents et lever les deux bras du guidon d'un vélo. Je savais donc que je ne serais jamais champion cycliste et que je ne convolerais pas !

- Le Canada, c'est un endroit idéal pour une étreinte loin des paparazzis, ou un lieu de repos ?
- Tous les endroits sont idéaux pour une étreinte ! Le Canada, j'aimerais y vivre, mais pas y finir mon existence. Après la tournée, je vais y retourner afin de me ressourcer, d'y pratiquer la pêche et la motoneige, ou la motomarine si c'est l'été.

- Votre meilleur truc pour draguer, c'est...
- La surprise. Face à un humoriste, tout le monde s'attend à rire. Cherchons donc à émouvoir.

- Comment surprenez-vous votre compagne ?
- Avant de partir en tournée, j'ai mis en place un parcours fléché dans la maion. Des flèches menaient au lit, où un petit nounours installé à ma place tenait dans ses mains ce petit mot : "Je t'aime".

- Etes-vous un jaloux agressif ?
- Je ne suis pas un jaloux. Disons que j'ai une grande confiance en elle.

- Réussir sa vie privée n'est guère évident lorsque l'on est, comme vous, toujours en tournée. Quant à votre compagne, elle est productrice télé, notamment pour Star Académie sur TF1...
- Il y a parfois des tensions entre nous, mais on essaie de se goupiller de bons moments.

- Selon vous, l'amour, c'est comme une cigarette : on tire dessus et puis, on...
- Il faut surtout faire attention, car cela brûle. Il faut y aller délicatement.

- Vous êtes du genre à faire le ménage chez vous ?
- Une femme de ménage s'en occupe, mais il m'arrive de faire la vaisselle avant son arrivée. Et cela, afin qu'elle n'ait pas trop de travail. Nous n'avons jamais eu de femme de ménage chez mes parents. J'ai du mal à m'embourgeoiser.

- Si votre vie était à refaire, que changeriez-vous ?
- Je ne sais pas. Pas grand-chose, car je suis content de ma vie... Je ferais revenir mon père.

- Qu'est-ce qui vous a marqué chez Florence ?
- Elle est élégante, distinguée... Elle a le calme et la sérénité qui siéent à une personne qui fait de l'information. Une envie de sourire aussi, avec une petite retenue. C'est délicat.

- Et vous, Florence, que retenez-vous de Franck ?
- Je connaissait plus l'homme de télé et pas vraiment l'humoriste. Néanmoins, je m'attendais à ce qu'il fasse des blagues à tout propos. En réalité, c'est un comédien. Le personnage du rigolo, c'est un rôle qu'il se donne. C'est surprenant. Franck est quelqu'un de très humble, extrêmement posé, gentil et calme.

- Quelle a été votre première pensée lorsque vous vous êtes retrouvés l'un en face de l'autre ?
- (Franck) Pourvu qu'elle ne me pose pas une question trop difficile !
- (Florence) Je n'avais pas de pensée préconçue. L'idée m'amusait de confronter le côté sérieux de l'information à celui de l'humoriste qui se moque de tout. Et démontrer par là que deux tempéraments totalement opposés peuvent s'apprécier.

- Physiquement, comment avez-vous trouvé votre partenaire d'un jour ?
- (Franck) Jolie, mais personnellement, je suis plus porté sur les brunes que sur les blondes.
- (Florence) Je l'imaginais plus grand ! La télé ne reflète pas la réalité. Je suis bien placée pour le dire : on me croit petite !

- Vous ne lui avez trouvé aucun défaut ?
- (Franck) Comme beaucoup de gens qui n'exercent pas mon métier, elle a peur du ridicule. Avec raison, parce que, nous, les comiques, on n'y tombe parfois un peu ! Sinon, elle n'a pas touché à sa coupette de champagne...
- (Florence, prudente) Il faudrait se revoir pour émettre un tel jugement.

- Vous étiez inquiets de vous déplaire ?
- (Franck) Quand on sait que l'on va se retrouver face à face à une personne bien et élégante, il faut l'être aussi.
- (Florence) Sans prétention aucune, pas du tout.

- A quel moment la séduction a-t-elle opéré ?
- (Franck) Au moment de se dire au revoir.
- (Florence) Pour moi, cette rencontre était une récréation, pas un jeu de séduction.

- Donneriez-vous votre vie pour vivre côte à côte ?
- (Franck) Une vie, c'est un peu long. Disons que je donnerais... il faut que je demande à ma fiancée.
- (Florence) On ne se connaît pas, mais, pour essayer de me séduire, il faudrait qu'il s'y prenne autrement que des sketches !

- Cette rencontre vous empêchera t-elle de dormir ?
- (Franck) La prochaine fois je regarderai le J.T., promis.
- (Florence) Pas du tout.

- Lui proposeriez-vous un bain de minuit ?
- (Franck) Pas vraiment. Je pense qu'elle prendrait un bain en tailleur, ce qui est très élégant.

- Quel souvenir gardez-vous de cette journée ?
- (Franck) La coupe de champagne que nous n'avons pas bue.
- (Florence) J'ai fait une rencontre sympathique avec une personne agréable. J'ai bien ri. Mais son métier n'est pas de faire rire ?

Un reportage sur cette truculente rencontre sera diffusé ce vendredi 4 octobre à 18h25 dans "RTL Evènement".
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Le Parisien (4 octobre 2002)

L'irrésistible Ascension de Franck Dubosc
COMIQUE. Après avoir rempli, au printemps dernier, le Casino de Parsi et l'Olympia, Franck Dubosc s'installa aujourd'hui, pour trois soirs, au Zénith. Ca va fort pour cet humoriste de 39 ans qui est parvenu à se faire un nom en deux ans à peine.

Ses one-man-show ressemblent à des concerts de rock. Les filles en délire crient son prénom, les garçons reprennent les répliques de son spectacle, et, après chaque représentation, l'humoriste signe des autographes pendant des heures : " A bientôt " pour les garçons, " Bisous, plein de bisous ", avec des cœurs pour les demoiselles… Pourtant, il y a deux ans, personne ne le connaissait Franck Dubosc. Le comique de la bande à Ruquier, qui s'installe aujourd'hui au Zénith pour trois soirs, après avoir rempli le Casino de Paris et l'Olympia (avec le même spectacle) au printemps dernier, n'en revient pas lui-même. " Je ne réalise pas ce qui m'arrive. Pour mon passage à l'Olympia, j'ai été jusqu'à photographier mon nom en grosses lettres sur la façade, pour me dire que c'était bien vrai. Je suis un vrai gosse. "
Un gosse qui, à 5 ans, jouait déjà à l'interviewé " comme chez Drucker, mais devant la glace de la salle de bain, avec un vaporisateur pour faire le micro. A l'heure où ses copains rêvaient de devenir pompier pour " les gros camions ", le petit Dubosc voulait être comédien parce qu'il aimait " la foule et les projecteurs.
Bien plus tard, il réalisera, au conservatoire de Rouen, que " c'est un vrai métier " et qu'il faut " travailler, beaucoup travailler. Après un passage remarqué dans " A nous les garçons " le film de Michel Lang et avoir tourné en Angleterre dans " Coronation Street ", une série très à la mode Outre-manche, il débute réellement sa carrière de comique aux début des années quatre-vingt-dix. D'abord, dans des bars parisiens avec une bande de copains - dont Guillaume Canet - puis avec Élie Semoun, avec lequel il co-écrit les fameuses " Petites annonces d'Elie . " On m'a demandé de raconter ma vie. Et comme mon quotidien n'était pas plus mouvementé que ça, je l'ai inventé ", se souvient Dubosc.

" Je dois beaucoup à Laurent Ruquier "

Le mythomane macho et séducteur qu'il campe dans son spectacle, " J'vous ai pas raconté ? ", était né. Un personnage irrésistible, qui a séduit Laurent Ruquier il y a deux ans alors qu'il jouait de son charme à la Comédie de Paris. Et voilà comment Franck s'est retrouvé en un rien de temps sur Europe 1, dans " On va s'gener " et bien sur sur France 2 dans " On a tout essayé. " Je dois beaucoup à Laurent, confit l'humoriste. Grâce à lui, j'ai pu me faire un nom et passer des petites salles aux grandes. Mais encore récemment, je n'avais pas suffisamment confiance en moi. " Le beau Franck peut être confiant désormais. Ce soir, demain et dimanche, c'est bien lui qui serra la vedette du Zénith de Paris, puis dans tous les Zéniths de France. Mais pas question de s'endormir sur ses lauriers : l'Olympia est déjà réservé pour son prochain spectacle, en novembre… 2005 !
GERALDINE THOMAS

" J'vous ai pas raconté ? ", à 20h30 ce soir et demain et à 17h dimanche, au Zénith de Paris, 211, avenue Jean-Jaurès (XIX°). Places : 35 € (230 F). Locations au 0892.68.36.22. Et aussi : le 18 octobre à Montauban, le 19 à Pau, le 25 à Metz, le 26 à Nancy, les 7 et 8 novembre à Lyon, le 15 à Marseille, le 16 à Toulon, les 21, 22 et 23 à Bordeaux…

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Campus (octobre 2002)

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article pétanque Dépêche (dimanche 20 octobre 2002)
1° trophée international de tir de précision à Saint-Alban
Pari tenté, pari gagné


… Michelle Torr, Jean-Luc Reichmann, Ticky Holgado, Bernard Montiel, Roland Magdane, etc. étaient bien là avec tous les champions boulistes annoncés dont les vainqueur du dernier Mondial, Quintais et Lacroix.
A eux, se joignirent Jean-Pierre Papin et Franck Dubosc pour la journée " Neuf de cœur ".
Car, et c'est bien là le beau coté de la chose, tout le spectacle de ce samedi, c'était pour JPP et son association…

ILS ONT DIT

Franck Dubosc : " Je ne peux faire ici qu'un bref passage sur le route de Pau où je joue ce soir (NDLR : hier). Je ne mets pas mes talents d'artiste au service de Jean-Claude Bordenave ou de Jean-Pierre Papin, mais tout simplement, mon humanisme. Je me serais interdit de ne pas venir. "
…Cette année, c'est " Neuf de cœur " et JPP, …Aujourd'hui, début des hostilités à 10 h pour le lancement du 1° trophée international de tir de précision.

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Le web magazine de Lyon (novembre 2002)

Un spectacle rythmé et drôlissime que vous pourrez voir à la Bourse du Travail les 7 et 8 novembre. Quelques jours avant d'entrer sur scène, Franck Dubosc se livre à LyonClubbing !

Lyon et vous, c’est un peu une histoire d’amour ?
Je suis déjà venu à Lyon, au moins deux fois, mais à chaque fois le spectacle était complet. Alors, on s’est dit qu’on allait revenir deux fois, le 7 et le 8 novembre. Et, c’est encore complet. Les Lyonnais me force à revenir, tant mieux parce que j’aime bien venir à Lyon. Une date supplémentaire a été fixée le 5 décembre.

Quel est le thème de votre spectacle ?
Le thème, c’est se foutre de ma gueule. Je me moque de moi. Quand je fais le séducteur, le play-boy, le sauveur du monde. Je me moque de moi parce que je ne suis ni séducteur ni…Attendez, je réfléchis… Si, je suis un petit peu dragueur sinon je m’ennuierais. Mais, je ne suis pas sauveur du monde et je ne suis plus mythomane. Je l’étais quand j’étais petit. Je me moque de plus en plus de moi parce qu’au départ mon personnage c’était Frank Dubosc et je suis comédien : «Je connais des gens que vous ne connaissez pas», je frimais avec ça, et maintenant c’est vrai (rires).
Le personnage prend une ampleur rigolote dans ce sens là. Je peux encore plus me moquer de moi, de l’ampleur qu’a pris le spectacle. Et, le public joue avec moi énormément. En général, le public connaît le spectacle, et il sait qu’il va pouvoir jouer avec moi.

En somme, c’est le même thème que les précédents spectacles, mais amplifié ?
C’est le même spectacle «Je ne vous ai pas raconté», qui continue de tourner. Ce sont les mêmes histoires. Sauf que le spectacle est rallongé, il fait une demi heure de plus que le premier.
Parce que depuis le temps que je joue, je ramène de nouvelles histoires et je commence à préparer le prochain spectacle qui aura lieu en 2004. 
Etant donné que le public joue de plus en plus avec moi, je suis obligé de donner encore plus.

Vous poussez le public à intervenir dans vos sketches…
Attention ! Le public participe mais pas tout le temps. Il faut qu’il soit sage. Je descends dans la salle pour aller le taquiner. Je fais toujours danser une fille sur scène pendant un slow. Les cris, les hurlements que le public donne au début, comme dans un concert de rock… C’est parfois un peu démesuré. Ca me montre presque que c’est pour déconner. Moi, je joue la vedette et le public joue le public de vedette et on joue tous ensemble.

Vous jouez beaucoup avec cette image de «faux séducteur»…
Je n’aime pas qu’on dise «faux séducteur». Non, c’est vrai, je joue avec cette image là, mais c’est un hasard. Ca s’est fait pendant l’émission de Ruquier. Dans le groupe, je suis devenu un petit peu le plus fou-fou, celui qui jouait un peu ce jeu là. J’en ai joué, mais c’est pas la marque de fabrique de mon spectacle. Ceux qui ne m’aiment pas, ils vont dire «il nous fait le séducteur…». C’est une partie du spectacle bien sûr. C’est le personnage Franck Dubosc qui croit plaire à tout le monde et qui n’y arrive jamais. A la télévision, on n’ a pas le temps de montrer tout ça, donc, j’ai joué de mon «Bonjour, je suis Franck Dubosc», mais, c’est bien ringard quand même (rires) !

Où en est le film «L’homme qui murmurait à l’oreille des femmes», dans lequel vous tenez le rôle principal ?
Annulé ou plutôt repoussé ! 
On ne s’est pas bien entendu avec le producteur. Cet été, je n’ai pas tourné. Je suis parti en vacances.
Mais, il y aura d’autres projets au cinéma, mais comme celui là j’en ai beaucoup parlé et il s’est écroulé, ce qui ne me dérange pas, ça m’a permis de me reposer, je veux pas parler des autres parce que si les autres s’écroulent aussi, on va dire «Dubosc…». Et puis, pour l’instant ça marche tellement bien sur scène que ça m’occupe beaucoup l’esprit. 
En plus, en ce moment je tourne une cassette de petits sketches inédits que je sortirai en mars. Comme on avait les petites annonces avec Elie Sémoun, ça s’appellera «Pour toi public de Franck Dubos ». 
J’apprenderai au public ce qu’est un con, un ringard, un séducteur, un romantique, une star; ce qu’est un voyage en solitaire sur un bateau où je vomis tout le temps. On me voit romantique sur la plage à Deauville avec un string. Ce sont des skteches de 2 mn 30.

Y a t-il d’autres projets d’écritures avec Elie Sémoun ?
Oui. On a commencé l’écriture de la prochaine cassette des petites annonces pour Noël 2003. D’ailleurs, hier, il était avec moi pour tourner dans la mienne, dans ma cassette à moi. Il vient me faire un clin d’œil. 
Il me dit : «Dis-donc Franck, tu fais pas une cassette tout seul ?» Je lui dis «Tu rigole ou quoi ? Ah non pas du tout»
Et dans ce petit module qu’on tourne on parle du con et Elie vient me voir en disant : « Franck tu ne tournes pas sans moi quand même ?» Je lui dit «Non, bien entendu Elie, à la vie à la mort, au revoir ». Je regarde la caméra et je fais : «Le con est parfois un enculé», mais (rires) c’est moi l’enculé» !
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Article du journal Toulonnais "Grand Ouest" (2 novembre 2002)
Avant son one man show au zénith Dubosc débarque à Toulon

L'humoriste de la bande de Laurent Ruquier était de passage hier sur le port de Toulon pour la promotion de la cassette vidéo du spectacle qu'il présentera le 16 novembre. L'artiste qui profite désormais d'un succès longtemps attendu, apprécie le public de la région pour son accueil chaleureux et confie même son rêve "d'habiter dans le Sud de la France".

Franck Dubosc raconte tout !
Il était présent hier à Toulon pour promouvoir la cassette du spectacle qu'il présentera le 15 novembre sur la scène du Zénith.

    "En survolant la région tout à l'heure j'ai dis à mon assistant que j'aimerais avoir une maison dans le sud."
    Franck Dubosc aime notre région. C'est l'accueil réservé par les spectateurs méditerranéens qu'il apprécie, par dessus tout. Cet engouement du public est véritable dès que vous faites quelques pas dans la rue en sa compagnie. On l'interpelle. Bien souvent ce sont des dames qui le saluent: "J'ai fait ce métier par attirance pour les paillettes. Je rêvait d'être reconnu. Je voulais être acteur de cinéma. Descendre les marches à Cannes. Rapidement, je ne me suis pas reconnu dans ce métier. J'ai bifurqué vers l'humour. Le contact est plus charnel avec le public. Les gens aiment nous rencontrer. Il m'arrive de passer plus de temps en séance d'autographe que sur scène."
    Franck Dubosc, est venu dans la région pour faire ce que d'autre on en horreur : la promo. Défendre la cassette de son spectacle J'vous ai pas raconté. Elle se vend comme des petits pains. Les billets de spectacles s'arrachent. Par conséquent, il pourrait faire l'impasse. Négliger cet aspect de son travail lui enlèverait cependant de rencontrer son public. Cette demoiselle qui lui demande de poser pour la postérité, ce couple de Normand, son pays d'origine, en bref cette France qui l'inspire.
    "J'ai besoin de cette rencontre pour alimenter ma création. Je prépare déjà mon prochain spectacle. Je puise dans ces bouts de vie. Les retranscrit ensuite pour en faire des sketchs. Je suis un boulimique de l'écriture. Peu importe l'endroit. Il m'est arrivé d'écrire une histoire en cinq minutes sans une seule rature en partant d'une idée simple. En général, je me moque de moi. Il y a tellement de choses à dire sur soi-même. Les thèmes sont comme la souffrance des enfants, la maladie en général, taper sur les confrères, ou faire rire à partir d'une actualité morbide ne m'interesse pas. Ainsi, j'avais pour thème un 747 que je pilotais et qui était détourné. J'ai préféré retirer ce passage."

La cible : c'est lui
    Sur scène, Franck se prend pour cible et ça marche plutôt bien. Il ricane de ses expériences personnelles même les moins louables. De ses mauvais plans "drague" entre autres. Si certains disent de lui qu'il est le genre idéal, l'artiste préfère se défendre d'être l'amant idéal. Ses passages dans l'émission de Laurent Ruquier On a tout essayé donnent image de lui un peu tronquée. Il n'est pas vraiment le grand séducteur de la fameuse ménagère au foyer, segment porteur de la petite lucarne : "Le public télé n'est pas celui des salles. Il est plus jeune et différent. Il connaît une bonne partie de mes textes. Me suit sans m'interpeller. On se respecte mutuellement. Je n'hésite pas à descendre dans la salle pour le rencontrer. On joue dans des Zénith, cependant, c'est plus convivial que dans un théâtre. C'est interactif. Ils connaissent mon show, mais tous les soir je m'efforce de les étonner. Quant à moi leur chaleur et leur gentillesse n'a pas fini de m'étonner et encore... J'vous ai pas raconté!".
Ch. P.

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Article d'un journal Toulonnais (17 novembre 2002)

Franck Dubosc au Zénith
Enfin on sait tout

Franck Dubosc a tout raconté sur le scène du Zénith devant 2800 spectateurs.

    Nous savons depuis samedi soir que la tournée de Franck Dubosc fait un malheur puisque 2800 personnes étaient venues au Zénith pour acclamer la star catodique, ce qui représente une bonne assistance pour un "one man show".
    En revanche, ce que l'on ignorait, c'est que la tranche d'âge de son public était passablement jeune. Que le gendre idéal avait largement dépassé le panel de la ménagère de plus de 50 ans.
Nous savons aussi que la personnage de Franck Dubosc est un mythomane de la pire espèce, capable de séduire le bottin mondain en deux coups de fil. Un hypocrite délaissant sa fiancée au profit d'un ravissant top model. Pire encore, il se moque de ses camarades de classe sur qui le temps a fait son oeuvre. Facile, pour se play-boy aux cheveux poivre et sel portant à merveille chemise mauve et un pantalon noir, et dont les déhanchements font se pâmer un auditoire composé en majeure partie de jeunes filles.
    Vous l'aurez compris, Dubosc est un séducteur. Il a mis Toulon dans sa poche en 2 heures 40 de spectacle. Une prouesse, quant à elle, bien réelle.

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L'ignymontain (décembre 2002)

Dubosc les a tous épaté

    Dubosc en scène, c'est une suite de pastiches montés sur un ressort comique infaillible, distribués sur un rythme à essouffler plus d'un humoriste.
    Épatant..! Il les a tous épatés. Le samedi 10 novembre , Franck Dubosc était sur la scène de la Ferme du Manet, dans l'habit du comique seul en scène. Un rôle finalement inhabituel aux yeux du grand public, pour celui dont Laurent Ruquier a fait l'un des chroniqueurs de son émission quotidienne en début de soirée sur France 2. On connaît Dubosc dans son personnage de pitre télévisuel, mais c'est à l'origine pour la scène qu'il se glisse régulièrement dans la peau du tombeur looser et pathétique, qu'il compose avec un naturel presque trop beau pour être faux. Depuis deux ans, le comique s'est fait un nom dans les théâtres parisiens qui se partagent son one-man-show ébouriffant de drôlerie. C'est ce succès, gagné au bouche à oreille, qui l'a fait rejoindre la troupe de Laurent Ruquier à la télévision. 
    Depuis, la route du succès s'est ouverte à la solide cylindrée duboscienne. Le grand public a découvert que derrière le chroniqueur cathodique, il y a aussi et surtout un artiste de scène. Voilà donc le beau Franck en tournée et en quête d'adoubement humoristique définitif. Un adoubement finalement tardif si l'on se réfère à sa carrière déjà écoulée (voir notre interview ci-dessous). Quoi qu'il en soit, les spectateurs de la Ferme qui pouvaient douter que le chroniqueur de Ruquier était aussi un show-man auront été soulagés, avant d'être séduits. Le mythomane, attachant à force d'être pathétique, le looser qui se voit en super héros est aussi un funambule de l'effet comique. Sur un rythme de concasseur, les ressorts du rire fonctionnent sans rupture. Avec quelques jolies trouvailles au passage. Franck Dubosc dit qu'il invente et réinvente un peu chaque soir pour son public un spectacle qu'il a déjà interprété plus de 400 fois. Les Ignymontains en ont profité un peu à leur tour. Les Ignymontaines ont en plus jugé du charme de ses oeillades bleutées et enjoleuses alors que Franck Dubosc se prêtait au jeu des dédicaces à la fin du one-man-show. "Je veux prouver au public qu'ils ont raison de m'aimer", dit-il dans un moment fugitif de sérieux. Mission accomplie ce soir du 10 novembre à Montigny.

"Je suis plus un homme de scène que de télé"
    Placidement installé dans sa loge, à l'heure où certains artistes ne sont plus à prendre avec des pincettes, Franck Dubosc nous a volontiers accueilli pour répondre à nos questions. 

L'ignymontain : la pression avant d'être seul en scène pour deux heures, ça n'a pas l'air d'être votre truc ?
Franck Dubosc : effectivement, ce n'est pas trop le genre de la maison. Vous pourriez venir cinq minutes avant l'entrée en scène, je ne suis pas "traqueur". Je joue ce spectacle déjà depuis deux ans à Paris, et je suis maintenant en tournée européenne depuis la notoriété que m'a apportée ma collaboration avec Laurent Ruquier. Je suis plus un artiste de scène que de télévision, donc je suis dans mon élément à la Ferme du Manet.

L'i. : votre spectacle reprend le principe du stand up. Vous vous racontez, vous vous la jouez...
F. D. : j'ai pioché mes sketchs dans une collection de textes que j'ai écrite dans les années de galère qui ont suivies mes débuts d'artistes, où je faisais mon numéro dans les petites salles, les restaurants. J'ai en tiré ce personnage de looser, de mythomane attachant. Pour le second spectacle que j'annonce déjà à la fin de celui-ci, je n'aurai encore que l'embarras du choix. Il y a de la marge !

L'i. : vous éclatez en France aujourd'hui, mais vos débuts artistiques de jeune premier remontent à vingt ans
F. D. : effectivement, j'ai débuté à la télévision dans un rôle de jeune premier dans la série "A nous les garçons". Dans mon élan, je suis parti à Londres jouer le rôle d'un jeune french lover dans la série "Coronation street", une institution de l'autre côté de la Manche. A cette époque, je peux dire que la série quotidienne diffusée sur la BBC avait fait de moi une vedette là-bas. Toutes les gamines étaient folles de moi. Le réveil a été sévère quand je suis rentré en France. Le contact avec ma concierge dans mon petit studio parisien m'a tout de suite mis face à la réalité. Personne ne m'attendait, il fallait repartir de zéro.

L'i. : avec les notoriété, les affaires reprennent et les projets ne doivent pas manquer
F. D. : c'est vrai que pour un artiste, les opportunités se bousculent dès que le succès est là. J'écris actuellement deux films où je ferai l'acteur, je prépare un show pour la télé, une cassette de sketchs inédits à la demande de producteurs canadiens. Sans oublier la scène avec l'écriture du prochain spectacle, et mes moments de déconnade dans la bande à Ruquier. En fait, je dirais que la télé, c'est la frime, le cinéma c'est le fric, et la scène le plaisir.

Fermez le ban, Franck Dubosc replonge avidement sa main dans la boîte de sucreries pour mastiquer fébrilement. Le trac ? Mais non, vous répond-il. La gourmandise, rien de plus. Voilà le superhéros...
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Télé Loisir (début décembre 2002)

Myopathe et styliste, Lucie a organisé un drôle de défilé !

De fil en aiguille et malgré la maladie, la jeune femme de 21 ans a gagné son pari...

Franck Dubosc, Jean-Marie Bigard, Bruno Gaccio, Ticky Holgado, Bruno Salomone... Ils arrivent tous, les uns après les autres, au Palais des congrès de Lyon. A force de voir affluer une telle concentration de vedettes "vues à la télé", les chauffeurs de taxi, qui font le va-et-vient avec la gare, commencent à se demander ce qu'il se passe ici. Si les plus grands humoristes de la place de Paris sont là aujourd'hui, c'est pour les beaux yeux d'une demoiselle, Lucie Carrasco a 21 ans. Elle est myopathe... et styliste.
On l'a découverte en 1993 sur le plateau du "Téléthon". Selon les médecins, elle n'aurait pas dû dépasser l'âge de trois ans. Aujourd'hui, clouée sur son fauteil roulant, elle dessine des robes de lumière et réalise son rêve de petite fille. Cett année, elle organise son quatrième défilé de mode pour le lancement de la marque Lucie Carrasco. Comme Lagerfeld est connu pour sa queue de cheval ou Gaultier pour ses marinières, elle est... "styliste à roulette", comme l'appelle son papa. Voilà tout.

Avec ses yeux immenses, sa détermination et son talent, elle a séduit toute une brochette de comiques. "Quand j'ai eu l'idée de ce défilé un peu spécial, j'en ai tout de suite parlé à mon ami Bruno Gaccio (ndlr, le grand chef d'orchestre des Guignols). Il est resté scotché pendant un quart d'heure et il m'a dit : "On va le faire". Alors, l'idée fait boule de neige. Chaque humoriste rameute ses copains et la liste des apprentis mannequins s'allonge. Jean-Marie Bigard raconte : "Lucie a construit un bateau et on est tous monté dessus."
Le jour du défilé, le bateau ressemble à une ruche en pleine effervescence. Ces messieurs jouent aux top models, font les dernières essayages et passent au maquillage. Trait de crayon or sur les lèvres, oeil charbonneux... S'ils ont tous une barbe de trois jours, c'est parce que Lucie les a formellement interdit de se raser. Et ils ont obéi ! "Ca, il n'y a pas a dire : elle sait ce qu'elle veut ! Résultat : ce soir, j'ai plus de pression que pour un one-man-show au Zénith ! raconte Franck Dubosc. J'ai l'impression d'arriver au premier rendez-vous avec une fille." Regarder droit devant, rentrer le ventre et avoir l'air naturel... Que Franck Dubosc se rassure : Lucie leur fait une confiance aveugle.

Leurs poignées d'amour ? "C'est justement ce qui me plaît ! Ce sont de vrais mecs", répond la jeune fille. Dans sa loge marquée "Karl Lagerfeld", Lucie est de plus en plus émue : "Ils n'ont rien à prouver, et pourtant, ils sont là. C'est un cadeau magnifique." Plus de 2000 personnes se pessent dans la salle. Sous les projecteurs, les drôles de mannequins entrent en scène et font les beaux...
Ticky Holgado a gardé son béret vissé sur la tête. Fred (de Omar et Fred) fait mine de s'étaler dans les escaliers, puis redescend les marches en sautillant. Franck Dubosc, qui avait promis d'être sérieux, se met à délirer lui aussi. Au final, la salle applaudit à tout rompre. Le fauteuil roulant glisse sur la scène. Des larmes coulent sur les joues de la jeune fille. Ce soir-là, un conte de fées s'est réalisé... et la fée s'appelle Lucie.
Anaïs Jouvancy

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Télé 7 jours (fin décembre 2002)

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© DOUBOUC Company Corporation, sept 2002